Saint 19 Décembre - Bienheureux Urbain V Pape d'Avignon qui était Poussé par le Désir de Rétablir la Paix

Bienheureux
 Urbain V Pape d'Avignon; né Guillaume de Grimoard, en 1310 au château 
de Grisac en Gévaudan se trouvait à Naples quand il apprit que les 
cardinaux l’avaient élu pape le 28 septembre 1362. Dès son arrivée à 
Avignon, il fut intronisé le 31 octobre sous le nom d Urbain V, puis 
consacré évêque et couronné le 6 novembre dans la chapelle du Palais 
Vieux, sans aucun faste extérieur.
Guillaume de Grimoard, né en 
1310 au château de Grisac en Gévaudan, eut pour parrain de baptême 
Elzéar de Sabran, apparenté à la famille de sa mère, qu’il aura la joie 
de proclamer saint le 15 avril 1369 à Rome. Étudiant à Montpellier puis à
 Toulouse, il entra chez les bénédictins de Chirac prés de Mende. Il fit
 sa profession monastique à l’Abbaye Saint-Victor de Marseille et fut 
ordonné prêtre en 1334 Il enseigna brillamment le droit canon à 
l’université de Montpellier, puis il exerça la charge abbatiale à 
Saint-Germain d’Auxerre en 1352 et à Saint-Victor de Marseille en 1361. 
Il
 fut envoyé à plusieurs reprises en Italie comme légat par le pape 
Innocent VI et il se trouvait à Naples quand il apprit que les cardinaux
 l’avaient élu pape le 28 septembre 1362. Dès son arrivée à Avignon, il 
fut intronisé le 31 octobre sous le nom d’Urbain V, puis consacré évêque
 et couronné le 6 novembre dans la chapelle du Palais Vieux, sans aucun 
faste extérieur.
Urbain V
Il assuma avec le plus grand 
sérieux ses hautes responsabilités, tout en demeurant un moine fidèle à 
son habit et aux moindres détails de la règle bénédictine. Il partageait
 son temps entre la prière, l’étude, le courrier et les audiences, 
attentif aux affaires de l’Église et aux misères du monde, très généreux
 envers les pauvres et les malades, se contentant d’employer ceux qui le
 méritaient sans favoriser sa famille. Il protégea les lettres et les 
sciences, développant les universités et en fondant de nouvelles. Il 
restaura l’abbaye de Saint-Victor et les églises romaines. Il s’attacha à
 l’expansion de la foi catholique avec les missions franciscaines, au 
rétablissement de l’unité de l’Église en Orient, à la réforme 
ecclésiastique et au retour du siège apostolique à Rome.
Malgré 
les instances du roi de France et les récriminations des cardinaux, 
pressé aussi par les menaces des Grandes Compagnies, Urbain V quitta 
Avignon pour Rome le 30 avril 1367. Il y fit son entrée solennelle le 16
 octobre, après un long voyage par mer et un séjour mouvementé à 
Viterbe. Il fut accueilli avec une grande joie et y séjourna trois ans, y
 couronnant l’empereur d ’Occident Charles IV et y recevant l’acte de 
réconciliation de l’empereur byzantin Jean V Paléologue. Mais la 
situation romaine était toujours aussi troublée par la faute des 
factions rivales et faisait craindre pour la sécurité du pape. Alors, 
encouragé par la majorité des cardinaux, poussé par le désir de rétablir
 la paix entre la France et l’Angleterre, et malgré les supplications 
des fidèles, Urbain V s’embarqua de nouveau pour aborder à Marseille le 
16 septembre 1370. Il fut reçu triomphalement à Avignon le 27 du même 
mois. Cependant, profondément marqué par son échec et atteint par une 
cruelle maladie, il mourut trois mois après, le 19 décembre 1370, dans 
la résidence de l’évêque d’Avignon, son frère Anglic. Il fut enterré à 
la cathédrale Notre-Dame des Doms puis, selon son désir, transféré en 
1372 à Saint-Victor de Marseille. A la faveur des nombreux miracles 
produits sur son tombeau, son procès de canonisation fut ouvert mais 
bientôt interrompu par la crise du Grand Schisme. C’est seulement le 10 
mars 1870 qu’il fut déclaré bienheureux par le pape Pie IX
Le 
poète Pétrarque a écrit de lui : « O grand homme, sans pareil dans notre
 temps et dont les pareils en tous temps sont trop rares ».
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