Pape François au 1er Angélus depuis son Opération dit "Dieu n'est pas lointain, il est Père, il vous connaît et vous aime" et prie pour la Paix - TEXTE INTÉGRAL + Vidéo


 

À 12 heures aujourd'hui, le Saint-Père François a regardé par la fenêtre de son bureau du Palais apostolique du Vatican pour réciter l'Angélus avec les fidèles et les pèlerins réunis sur la place Saint-Pierre.

Voici les paroles du Pape en introduisant la prière mariale :

Avant l'angélus

Chers frères et sœurs, bonjour!

Je tiens à exprimer ma gratitude à ceux qui, durant les jours de mon hospitalisation à la Polyclinique Gemelli, m'ont témoigné affection, sollicitude et amitié, et m'ont assuré du soutien de leurs prières. Cette proximité humaine et spirituelle m'a été d'une grande aide et réconfort. Merci à tous, merci, merci beaucoup !

Aujourd'hui, dans l'Evangile, Jésus appelle par son nom - appelle par son nom - et envoie les douze Apôtres. En les envoyant, il leur demande d'annoncer une seule chose : « Prêchez, disant que le royaume des cieux est proche » (Mt 10, 7). C'est la même annonce par laquelle Jésus a commencé sa prédication : le royaume de Dieu, c'est-à-dire sa seigneurie d'amour, s'est approché, il vient parmi nous. Et ce n'est pas une nouvelle parmi d'autres, mais la réalité fondamentale de la vie : la proximité de Dieu, la proximité de Jésus.

En effet, si le Dieu du ciel est proche, nous ne sommes pas seuls sur terre et même dans les difficultés nous ne perdons pas la foi. Voici la première chose à dire aux gens : Dieu n'est pas distant, mais il est Père. Dieu n'est pas lointain, il est Père, il vous connaît et vous aime ; il veut vous tenir la main, même lorsque vous descendez des chemins escarpés et cahoteux, même lorsque vous tombez et avez du mal à vous relever et à continuer votre chemin; Lui, le Seigneur, est là avec vous. En effet, souvent dans les moments où vous êtes le plus faible vous pouvez sentir sa présence la plus forte. Il connaît le chemin, Il est avec vous, Il est votre Père ! C'est mon père! Il est notre Père !

Restons sur cette image, car annoncer Dieu près de nous, c'est nous inviter à nous penser comme un enfant qui marche main dans la main avec son père : tout lui apparaît différent. Le monde vaste et mystérieux devient familier et sûr, car l'enfant se sait protégé. Il n'a pas peur et apprend à s'ouvrir : il rencontre d'autres personnes, se fait de nouveaux amis, apprend joyeusement des choses qu'il ne savait pas puis rentre chez lui et raconte à tout le monde ce qu'il a vu, tandis que l'envie de grandir et de faire grandit des choses qu'il a vu son père faire. C'est pourquoi Jésus part d'ici, c'est pourquoi la proximité de Dieu est la première annonce : en étant proche de Dieu on surmonte la peur, on s'ouvre à l'amour, on grandit dans le bien et on sent le besoin et la joie d'annoncer.

Si nous voulons être de bons apôtres, nous devons être comme des enfants : nous asseoir « sur les genoux de Dieu » et de là regarder le monde avec confiance et amour, pour témoigner que Dieu est Père, que Lui seul transforme nos cœurs et nous donne cette joie et cette paix que nous-mêmes ne pouvons pas obtenir.

Annoncez que Dieu est proche. Mais comment le faire? Dans l'Evangile, Jésus recommande de ne pas dire beaucoup de mots, mais de faire beaucoup de gestes d'amour et d'espérance au nom du Seigneur ; ne disant pas tant de mots, mais faisant des gestes : « Guérissez les malades - dit-il - ressuscitez les morts, guérissez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement" (Mt 10, 8). Voici le coeur de l'annonce : témoignage gratuit, service. Je vais vous dire une chose : je suis toujours très perplexe devant les "faiseurs de mots", tant ils parlent et ne font rien.

A ce stade, posons-nous quelques questions : est-ce que nous, qui croyons au Dieu proche, lui faisons confiance ? Savons-nous regarder devant nous avec confiance, comme un enfant qui se sait porté par son père ? Savons-nous nous asseoir sur les genoux du Père en prière, à l'écoute de la Parole, en abordant les Sacrements ? Et enfin, près de lui, savons-nous donner du courage aux autres, nous rapprocher de ceux qui souffrent et sont seuls, de ceux qui sont loin et même de ceux qui nous sont hostiles ? C'est le caractère concret de la foi, c'est ce qui compte.

Et maintenant prions Marie, qui nous aide à nous sentir aimés et à nous transmettre proximité et confiance.
Après l'angélus

Après l'angélus

Chers frères et sœurs,

Mardi prochain, le 20 juin, c'est la Journée mondiale des réfugiés, promue par les Nations unies : avec une grande tristesse et une grande douleur, je pense aux victimes du très grave naufrage survenu ces derniers jours au large des côtes grecques. Et il paraît que la mer était calme. Je renouvelle mes prières pour ceux qui ont perdu la vie et j'implore que tout soit toujours fait pour empêcher de telles tragédies.

Et je prie aussi pour les jeunes étudiants, victimes de l'attaque brutale contre une école dans l'ouest de l'Ouganda. Cette lutte, cette guerre partout… prions pour la paix !

Je vous salue tous, Romains et pèlerins d'Italie et de bien d'autres pays, en particulier les fidèles de Floride et de Munich. Je salue les écoles « St John Paul II » d'Opole (Pologne) et les écoles « St Philip Neri » de Londres.

Je salue également les groupes de Zogno, Guardiagrele et Poggiomarino, ainsi que l'école "Rosario Scardigno" de Molfetta. Et je salue aussi les Sœurs de Maria Bambina qui regardent l'Angélus.

Persévérons dans la prière pour le peuple de l'Ukraine meurtrie – ne l'oublions pas ! – qui souffre tant.

Je vous souhaite à tous un bon dimanche et n'oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir !

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